Pour une relecture attentive du Conte des Deux Vaches

Je pense que le Conte des Deux Vaches, de tout les contes, a été le plus délaissé, et je trouve cela regrettable (d'autant que l'analyse numérologique y est particulièrement pertinente).

Je m'en vais vous expliquer quelle a été ma lecture, appuyée sur une démarche à la fois comparatiste et majoriste.

Spoiler:

Le nombre 2 dans la Salonnièrerie Universelle.
Le nombre 2, peu étudié, est pourtant fondateur : d'abord, il est le seul nombre présent dès le titre d'un conte, ce qui aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Ensuite, le "double", chez les vieilles sorcières, symbolise le passage entre deux mondes : monde du village et monde de la chapelle, monde du présent et monde de l'exil, monde réel et monde imaginal. Le "double", depuis Marie la Juive au IIIe siècle avant l'identité, représente la nature fondamentalement feuilletée de la Femme, construite sur la côte mâle comme son pendant et son revers. Toutes les Salonnières (et post-salonnières) n'ont de cesse de considérer leur histoire comme revers, pendant négatif et malin de l'histoire virile. Dans le conte des deux vaches, l'une meure : l'histoire virile, et l'autre pas : l'histoire viciée du revers féminin. "Celle qui n'a pas de nom", pour les Idéologies féministes, désigne évidemment les femmes, soit-disant (et non sans justification) évincées des histoires mâles.

Citation :

Avant l’incendie, la grange couvait
Deux vaches, qu’une longe retenait.

On remarque, dans cette première strophe (des strophes de DEUX vers : des distiques ! un hasard ? non, évidemment) que les majuscules forment l'acronyme AD ; comme "avant DIEU", les Salonnières s'étant originées avant la sainte Création. La grange "couve" – la personnification doit bien nous montrer combien le motif de l'incendie (conte de la grande brûlée, déjà abondamment étudié par Inies d'Aloya) travaille au corps ces femmes : femmes qui brûlent, femmes infernales et démoniaques issues des côtes sataniques (et non adamiques, contre l'opinion longtemps défendue par les scholastiques). La seule déictique : "avant l'incendie" installe le poème AVANT la dévastation démoniaque des lieux civilisés du village (je crois, contre l'opinion générale, que les Salonnières prouvent suffisamment qu'elles espèrent l'incendie, notamment au travers de l'usage intensif de l'imparfait lié au motif des flammes, imparfait duratif qui ne demande qu'à se rompre par brisure de vers).

Je vous poste la suite de mon analyse plus tard, je veux déjà que vous me donniez votre avis et que, pourquoi pas, nous faisions de l'analyse de ce morceau d'extraordinaire perversité cryptique qu'est le conte des deux vaches une entaille profonde dans l'Idéologie qui nous ronge

J'admets que là c'est pas mal. Mais toujours rien compris à l'Intelligence AVEC l'Ennemie (je vous demande de vous renseigner sur la Pollution Réactionnaire svp).

Je trouve cette analyse passionnante et pertinente. Je dois dire que, souvent, lors des conférences du manoir que vous savez, le nombre d'intervenantes était un nombre pair...